A P P E L
Solidarité avec les réfugiés syriens et les migrants subsahariens
bloqués à la frontière algéro-marocaine
Jeudi 18 mai 2017, à 18 heures 30,
Fontaine des Innocents,
Place du Châtelet, Paris
Depuis le 17 avril dernier, quarante et un réfugiés syriens, dont quinze d’enfants, sont bloqués dans une zone frontalière algéro-marocaine, près de la ville de Figuig (Maroc), dans des conditions extrêmement difficiles, sous un soleil de plomb la journée et soumis à des attaques de serpents et de scorpions la nuit.
Le 8 mai, la situation s'est encore aggravée car les autorités marocaines ne laissent plus la société civile sur place venir en aide à ces réfugiés et leur fournir le minimum vital, à savoir de l'eau et de la nourriture. Face à l'évolution dramatique de la situation dans laquelle se trouvent ces réfugiés, plusieurs associations et organisations se mobilisent pour alerter l'opinion publique maghrébine et internationale, ainsi que les instances internationales afin de trouver une réponse à cette urgence humanitaire.
Par ailleurs, nous avons appris, par le mouvement associatif marocain, que trente-quatre migrants subsahariens se trouvent dans la même situation de détresse, rejetés et bloqués, eux aussi, à la frontière algéro-marocaine.
Les autorités respectives de l'Algérie et du Maroc passent, aujourd'hui, leur temps à se renvoyer la responsabilité de cette situation dramatique sans venir en aide à ces réfugiés. Elles sont coupables de non-assistance à personnes en danger.
La militarisation des frontières algéro-marocaines entraîne de graves violations des droits humains. Depuis plusieurs années, les deux armées chassent les migrants subsahariens d'une frontière à l'autre, en flagrant délit d'atteinte aux droits des réfugiés et de la Convention internationale de Genève relative à la protection des réfugiés, bafouant le plus élémentaire des droits humains : celui d'accueillir des demandeurs d'asile syriens échappant à la guerre qui ravage leur pays, ou des migrants subsahariens qui fuient la misère.
Cette attitude illustre dramatiquement les conséquences de l'approche du tout sécuritaire imposée aux peuples de la région qui aspirent à un Maghreb des peuples ouvert, solidaire et démocratique.
Face à cette situation, les associations, organisations et personnes signataires :
- alertent l'opinion publique sur ce drame humain ;
- exigent des autorités marocaines et algériennes d'assurer la protection des réfugiés et des migrants, de les accueillir dignement et de leur garantir dans l'urgence l'acheminement des vivres et des soins ;
- interpellent les instances internationales pour une solution rapide dans le respect du droit et des conventions internationales,
- exigent des autorités françaises de prendre leur responsabilité dans l'accueil des réfugiés syriens,
- appellent à un rassemblement de solidarité avec les réfugiés syriens et les migrants subsahariens : jeudi 18 mai 2017, à 18 heures 30, Fontaine des Innocents, Place du Châtelet, Paris.
Premières associations et organisations signataires :
Appel d’Avignon à la solidarité avec le peuple syrien
Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (ACORT)
Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM)
Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF)
Association des Tunisiens de l'Isère citoyens des deux rives (ATI-CDR)
Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA)
Association des Marocains en France (AMF)
Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)
Association des Tunisiens en France (ATF)
Association marocaine des droits humains (AMDH)-IDF Paris,
Association Na'oura (Belgique)
Association Promotion des Cultures et du Voyage (APCV)
Collectif algérien en France ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie)
Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT)
El Ghorba
Fédération des Amis de Figuig (FAF)
Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR)
Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH)
Forum Palestine Citoyenneté
Immigration Développement Démocratie (IDD)
Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP)
Parti socialiste unifié (PSU Maroc), section France
Plateforme euro-marocaine MDCD
Réseau Euromed France
Souria Houria
Avec le soutien de (premiers signataires) :
Nadia Abbou, militante associative
Mourad Allal, militant associatif
Tewfik Allal, militant associatif
Mustapha Amgoune, militant politique
Mehdi Arafa, ingénieur
Boualem Azahoum, militant associatif
Nawal Badaoui, militante associative
Etienne Balibar, professeur émérite (philosophie), Université de Paris-Ouest
Mohammed Bazza, militant associatif
Farouk Belkeddar, militant associatif
Raymond Benhaïm, économiste
Tarek Ben Hiba, militant associatif
Abderrahmane Benkerroum, militant associatif
Ali Bensaad, géographe
Fatima Besnaci-Lancou, docteur en histoire contemporaine
Abderrazak Bouazizi Horchani, militant associatif
Mouloud Boumghar, juriste
Ali Brahimi, ancien militant du MCB et ancien parlementaire
Nadia Chaabane, militante associative
Nabil Challal, informaticien, militant associatif
Souad Chaouih, militante associative
Mouhieddine Cherbib, militant associatif
Alice Cherki, essayiste, psychanalyste
Ali Dabbaj, militant des DH
Delphine de Boutray, metteur en scène
Jocelyne Dakhlia, directrice d'études EHESS
Drisss El Kherchi, militant associatif
Driss El Korchi, militant associatif
Mohammed-Lakhdar Ellala, militant associatif
Abbas Fadhel, réalisateur
Saïd Fawzi, militant des DH
Seddik Ferchichi, militant associatif
Cherif Ferjani, essayiste, professeur émérite
Ouissam Ghmimat, militant des DH
Rachid Hammadi, militant associatif
Mohammed Harbi, historien
Hana Jaber, chercheuse
Abderrazak Kitar, militant associatif
Abdellatif Laabi, écrivain
Renée Le Mignot, responsable associative
Bachir Maaouni, militant associatif
Farouk Mansouri, militant associatif
Philippe Marlière, politiste
Umit Metin, militant associatif
Bachir Moutik, militant associatif
Slimane Noceir, militant associatif
Rahim Rezigat, responsable associatif
Fabrice Riceputi, historien
Lana Sadeq, militante associative
Youssef Selmi, responsable associatif
Hassan Slama, universitaire
Mohammed Smida, juriste
Taoufiq Tahani, universitaire
Tarik Toukabri, militant associatif
Michel Tubiana, responsable associatif
Emmanuel Wallon, professeur de sociologie
Farid Yaker, responsable associatif
Abdallah Zniber, militant associatif
Lamis Zohlof, militante associative
La proposition de loi concoctée par les sénateurs républicains Tom Cotton et David Perdue a vocation à donner la priorité aux personnes parlant anglais et à plafonner à 50.000 par an le nombre de réfugiés obtenant l'autorisation de résider aux Etats-Unis.
"Cette législation représentera la plus importante réforme de notre système migratoire depuis un demi-siècle", a commenté M. Trump à la Maison Blanche, remerciant les deux sénateurs présents à ses côtés d'avoir élaboré ce projet "historique et très crucial".
Si le texte a peu de chances d'être adopté par le Congrès, il offre néanmoins à la Maison Blanche une opportunité de montrer aux partisans du milliardaire qu'il tente de tenir ses principales promesses de campagne.
Cette loi baptisée RAISE (Reforming American Immigration for Strong Employment, ou Réformer l'immigration américaine pour un emploi fort) "va changer la façon dont les Etats-Unis délivrent des cartes vertes aux ressortissants d'autres pays", a ajouté M. Trump, faisant référence au permis de résident permanent "Green Card".
L'attribution de ce document très convoité sera déterminée par un système de notation, qui "avantagera les immigrés parlant anglais, pouvant subvenir financièrement à leurs besoins et à ceux de leur famille et possédant des compétences qui contribueront à notre économie", a fait savoir le républicain.
Selon la Maison Blanche, "seulement un immigré sur quinze vient aux Etats-Unis sur la base de ses qualifications".
"En moyenne, un million d'immigrés sont autorisés à s'installer légalement aux Etats-Unis chaque année et la plupart d'entre eux sont des travailleurs peu ou pas qualifiés", a poursuivi l'exécutif. "Cet afflux revient à ajouter la population de San Francisco chaque année au pays".
- "Protéger les familles américaines" -
L'objectif est de réduire ce nombre environ de moitié avec ce nouveau système inspiré des dispositifs en vigueur au Canada et en Australie, ont indiqué les sénateurs.
Pour le président, la législation actuelle a "mis la pression sur les travailleurs et les contribuables américains et sur les ressources de la communauté".
"Elle a été injuste pour notre population, pour nos citoyens, pour nos travailleurs", a-t-il relevé, assurant que la réforme envisagée protègerait "les familles américaines en difficultés".
Mais, pour ses détracteurs, cette évolution législative se traduira en réalité par une baisse des salaires à cause de la réduction du nombre d'immigrés créateurs d'emplois.
L'Académie nationales des sciences a conclu, après avoir étudié des statistiques sur deux décennies, que l'impact de l'immigration sur les salaires des travailleurs natifs des Etats-Unis avait été "très faible".
En revanche, selon elle, "l'immigration a eu un impact globalement positif sur la croissance économique à long terme des Etats-Unis" même si la première génération d'immigrés a plutôt représenté un fardeau pour les ressources de la nation.
Reste que le message présidentiel va probablement réchauffer le coeur des travailleurs blancs peu qualifiés - sa base électorale - dont les salaires ont stagné et qui pensent que leur domination culturelle s'érode.
Il avait esquissé en mars, lors de son premier discours de politique générale devant les deux chambres du Congrès réunies en session commune, les contours d'une réforme du système d'immigration aux Etats-Unis consistant à privilégier les immigrants les plus qualifiés et à faire preuve de fermeté envers les clandestins.
M. Trump a fait de la lutte contre l'immigration illégale issue d'Amérique latine une priorité de son programme, avec notamment le projet de construction d'un mur à la frontière avec le Mexique. En particulier pour lutter contre la violence des gangs hispaniques.
Mais ce projet de limitation de l'immigration légale a peu de chances de recevoir un vaste soutien de la part des dirigeants d'entreprises et même au sein du parti républicain.
M. Cotton a présenté une première fois sa proposition de loi en février au Sénat, où elle est restée depuis dans les limbes.