Sami Souhili : la nécessité d'une mobilisation citoyenne face à
l'offensive du capital financier
Propos recueillis par Alain Baron le 10 janvier 2016
Le diktat du capital financier
Tout ce qui se passe dans notre région dépend étroitement des choix du capital financier et de sa
volonté d'y imposer sa domination. C'est vrai en Tunisie, mais également en Libye, en Syrie, au
Yemen, etc. Il ne s'agit pas de grandes idées abstraites, comme tout le monde le sait.
Les guerres actuelles sont également liées aux besoins du capital financier qui n’arrive pas a faire
suffisamment de bénéfices par les voies classiques. Vendre des armes reste la seule alternative générant
de gros profit : il a investi dans ce secteur et il veut récupérer le maximum d’argent. Les Russes s'y
mettent maintenant et essayent de prouver que leurs avions sont meilleurs que ceux des américains. Ils
veulent leur part du marché
La Tunisie dépend donc beaucoup de ce qui se passe dans le reste du monde, elle n'est qu'un des
éléments de la chaîne. Le capital financier n'est en effet pas tunisien, mais international. Et celui-ci ne
va pas attendre que la bourgeoisie vassale, locale, qui est en train d'accumuler de l'argent, ait la capacité
de peser. Celle-ci est vouée à fonctionner dans le cadre du projet du capital financier international.
Celui-ci fait aujourd'hui plus de profit dans les activités financières que dans la production, et il
accumule des fortunes.
Actuellement, la Tunisie, est sous le diktat du FMI et de la Banque mondiale : le pouvoir ne veut pas
utiliser l'argent qu'il détient pour développer l'action publique.
L'Etat ne manque d'argent que parce qu'il l’a décidé ainsi. Il pourrait en effet disposer de davantage de
ressources : l'UGTT avait en effet présenté un projet concernant la fiscalité, ainsi qu'une liste de
contribuables sur lesquels, selon l'ancienne loi, l'Etat aurait dû prélever des milliards. Mais le pouvoir
ne l'a pas fait. Il s'agit là d'un choix.
Simultanément, l'Etat s'endette pour appliquer la restructuration voulue par le capital financier, et 30 %
de cet argent va aller au développement de l'économie numérique.
Les menaces contenues dans le plan quinquennal
Le plan quinquennal expose clairement ce que prévoient de faire les gens actuellement au pouvoir en
Tunisie. Malheureusement beaucoup ne connaissent pas ce plan, y compris au sein de l'UGTT.
Il ne s'agit pas de la répétition des Programme d'ajustement structurel (PAS) lancés à partir de la fin des
années 1980.
Aujourd'hui, le capital financier est dans une restructuration globale de l'économie mondiale. Celle-ci
vise à remplacer au maximum la main d'oeuvre stable par des salariés précaires ne disposant donc pas
de la même sécurité qu'auparavant. En termes français remplacer des CDI par des CDD.
En ce domaine, la situation de la Tunisie n'est pas différente de celle des autres pays, même si elle est
pire en termes de chômage et d'appauvrissement.
Cette politique passe dans l'industrie par la digitalisation, la robotisation et la mécanisation. Mais cela
concerne également les services. Et comme on le sait, les services se sont beaucoup développés depuis
un certain temps en Tunisie.
Dans ce cadre, 30 % des investissements en Tunisie vont se faire dans les activités numériques, et c'est
principalement à cela que va servir l'argent des prêts accordés par le capital financier international, en
plus de rembourser la dette.
Une volonté affichée de libéralisation et de privatisation
L'autre caractéristique essentielle de la situation actuelle est la libéralisation et la privatisation de tous
les secteurs d'activité : Santé, Enseignement, Transports, Culture, tout doit être marchandisé, tout doit
permettre aux financiers de pouvoir mettre la main sur ces activités. Le scénario utilisé est tellement
évident, que nous le voyons tous très clairement.
Le secteur privé représente aujourd'hui 66 % de l'économie tunisienne. Ses dirigeants disposent de
beaucoup d'argent, ils construisent des immeubles, achètent des maisons et des voitures, etc. L'Etat, par
contre, n'a pas de ressources : il ne peut pas faire de routes, il ne peut pas investir.
En 2013, le déficit du budget de l'Etat avait atteint 6,5 % du PIB, et depuis, il ne cesse d'augmenter.
Mais on a l'impression que le pouvoir ne se soucie pas trop de cela. Il laisse prospérer l'économie
informelle, et une nouvelle mafia financière se développe aujourd'hui. Elle gagne en puissance et est en
train de coordonner ses efforts et ses projets non seulement avec le FMI, mais également avec les
mafias financières occidentales qui veulent rapidement mettre la main sur l'essentiel de l'économie
tunisienne, ou au moins disposer d'enclaves lui permettant d'accéder à des marchés beaucoup plus
importants.
Dans ce cadre, le pouvoir prévoit de légiférer pour faciliter l'accès des multinationales aux multiples
domaines de l'économie digitale, de les favoriser comme c'était déjà le cas lors du tournant vers la
libéralisation à la fin des années 70.
L'accord de libre-échange "complet et approfondi" en cours d'adoption (ALECA) prévoit de permettre
au capital international d’investir également dans l’agriculture.
Afin d'accroitre leurs profits, les multinationales de l'agro-industrie voudraient développer des
monocultures répondant aux besoins du marché mondial. La Tunisie se spécialiserait alors dans un
nombre limité de cultures agricoles, sans aucune maîtrise du choix de celles-ci. Elle n'aurait plus un
minimum d'autonomie sur le plan agricole, ce qui serait une atteinte à sa souveraineté.
Mais la Tunisie a besoin de continuer à avoir une production diversifiée fournissant à la fois du blé, des
légumes, de la viande, etc. L'ALECA menace cette diversité nécessaire à la satisfaction des besoins de
la population à des prix correspondant, un tant soit peu, au pouvoir d’achat des citoyens.
Et récemment, le FMI a bien fait comprendre au gouvernement tunisien que s’il voulait avoir une aide
financière, il lui faudrait arrêter de fournir aux paysans l'assistance technique gratuite leur permettant
de rester compétitifs.
Déjà, les petits paysans sont en train de s'appauvrir, et si l'ALECA est mise en oeuvre ils vont devoir
vendre leurs terres.
Le plan quinquennal explique l'absence de croissance économique par l'existence de multiples entraves
au développement du secteur privé. Il énumère des problèmes fonciers, administratifs, bureaucratiques,
ainsi que des privilèges dont bénéficieraient des individus liées à des personnes ayant des positions de
pouvoir.
Pour faciliter l'essor du secteur privé, l'Etat devrait notamment :
- se limiter à percevoir des impôts dans le cadre de la loi de finances,
- maintenir une fiscalité favorable aux plus fortunés car sinon ils n'investiront pas, et que si ils
n'investissent pas, le pays ne pourrait pas se développer,
- alléger la réglementation concernant le foncier.
Dans le plan quinquennal, un point est particulièrement mis en avant : il faudrait que la Tunisie
rembourse sa dette alors que son taux d'endettement est passé de 6,8 % à 50 % du PNB.
Il est expliqué que ce qui fait la valeur de la Tunisie est qu'elle avait toujours remboursé sa dette, et que
c'était la raison pour laquelle elle a pu emprunter sur les marchés internationaux. Il est ajouté que la
Tunisie était le premier pays africain à avoir fait cela.
Dans la Santé, l'Enseignement, l'Agriculture ou l'Industrie, les détenteurs de capitaux et leurs porte
parole expliquent que le secteur public est incapable de se développer et d'améliorer la qualité des biens
et services fournis. Pour eux, la solution serait le Partenariat Public-Privé (PPP).
Le PPP, c'est évidement un processus de privatisation. Dans tous les pays du monde où le PPP a été mis
en place, le public s'est mis dans les pas du privé. Il est entré dans la vision du privé c'est-à-dire la
rentabilisation.
Pour moi, et dans l'intérêt de la majorité de la population démunie, la Santé ou l'Enseignement ne
doivent absolument pas être soumis à ce genre de raisonnement.
Au contraire, on doit améliorer le secteur public, et les sources de financement existent.
L'exemple du système de santé
Dans le secteur de la Santé, il y a eu ces dernières années une progression vers la privatisation et la
marchandisation des prestations. Le secteur public n'a pas été vendu, mais il dispose de moins en moins
de moyens. Le secteur privé, par contre, est en pleine expansion.
La Santé publique repose sur la première ligne de soin constituée par les dispensaires. Plus de 70 à 80
% d'entre eux permettent d'assurer des soins de proximité : les gens ne vont pas faire 20 à 30 kilomètres
pour être soignés ! Mais au lieu de développer les dispensaires, les pouvoirs publics les ont laissé
tomber.
La raison en est que les "décideurs" pensent possible de les remplacer, au moins en partie, par des
cabinets privés dans la mesure où tout le monde va maintenant être couvert par la Caisse nationale
d'assurance-maladie.
Et comme cela va coûter plus cher aux patients, les assurances complémentaires sont en train de se
préparer, comme cela se passe en France. Un processus de privatisation est donc en marche.
Personne n'est content d'aller dans les hôpitaux publics. Bien sûr, le personnel en place est qualifié,
mais il manque des médecins, des infirmiers, du matériel, les locaux sont vétustes et en mauvais état,
etc. Les hôpitaux locaux et régionaux sont délaissés au profit d'une troisième ligne de soin composée de
quelques CHU.
Des gens sont contents parce qu'il est annoncé la création de nouvelles facultés de médecine et de
nouvelles universités, etc. Mais en fait, cela va dégarnir complètement tout ce qui est soin de proximité,
tout ce qui est prévention et prise en charge des maladies. Et cela va permettre au privé de prendre la
place.
Pour une même prestation, le coût de revient dans le privé est supérieur de 60 % à celui du secteur
public. De leur côté, les promoteurs de la privatisation mettent en avant la qualité de l'hôtellerie et de
l'accueil.
Très peu de jeunes aujourd'hui veulent être médecin généraliste, ils veulent tous être spécialistes. De
leur côté, les décideurs ont fait du populisme en suivant les usagers qui disent "je veux un spécialiste".
Résultat, il y a 65 % de médecins spécialistes en Tunisie et seulement 35 % de généralistes, alors que
cela devrait être l'inverse.
De plus, parmi les spécialistes du secteur public, 70 % sont des médecins universitaires. Dans le grand
Tunis qui compte 3,1 millions d'habitants, il y a plus de médecins-universitaires qu'en Ile-de-France qui
compte 12 millions d'habitants. Il s'agit là d'un choix en faveur de ce qui est appelé appelé "la médecine
hospitalière".
Et maintenant, les autorités sont en train de dire qu'il faut créer des facultés partout. Cela pourrait être
bien, mais en fait c'est pour jeter de la poudre aux yeux, parce que les facultés s'occupent de formation
et pas de procurer des soins. De plus, les facultés forment des médecins qui travaillent ensuite dans le
privé.
Pour accomplir le même acte, les médecins de la Santé publique gagnent entre 20 et 50 fois moins que
si ils travaillaient dans le privé. Ceux qui restent dans le secteur public sont considérés comme des fous
car il s'agit de deux statuts sociaux complètement différents.
Pour combler un peu la différence de rémunération des spécialistes, le pouvoir a commencé par mettre
en place l'APC (Activité privée complémentaire au niveau des CHU) ou l'APR (Activité privée au
niveau des régions). En fait, c'était une première forme de Partenariat Public-Privé. Ce système est très
mauvais pour la Santé publique et facilite le passage de médecins au secteur privé. Il occasionne un
surcoût des soins pour les malades et la Santé publique.
Le résultat de cette politique a été que le poids du secteur privé a été multiplié par 20, puis par 30 en
une dizaine d'années. Et la part de l'Etat dans le total des dépenses de santé est passé de plus de 50 % à
environ 14 % actuellement.
Tout cela n'a pas lieu par hasard, c'est une vision, c'est une politique, c'est des choix. Et le résultat, c'est
l'état dans lequel se trouve le secteur de la Santé actuellement.
Créer des comités citoyens
Comme je l'ai dit précédemment, nous sommes actuellement face à une restructuration globale de
l'économie, il ne s'agit pas d'une simple continuation de ce que faisait Ben Ali.
Ben Ali, c'était la fin des Plans d'ajustement structurel (PAS). Là, c'est autre chose, c'est une
restructuration globale. Le capital financier est en train de changer complètement l'économie mondiale.
Il veut précariser massivement le prolétariat par l'intermédiaire de l'informatisation de l'industrie et des
services. Il est donc urgent de résister tout de suite.
Je suis pour que l'UGTT demande des comptes au gouvernement au sujet plan quinquennal et
l'ouverture d'une discussion sur ce plan.
Mais le problème est que ce plan devra ensuite faire l'objet d'un vote au Parlement. Et celui-ci est très
majoritairement partisan de l'orientation néo-libérale. C'est donc très compliqué.
Ceux qui siègent au Parlement expliquent que ce sont les citoyen-ne-s qui les ont élu. Et le système
politique fait que lorsqu'on élit quelqu'un, il faut ensuite attendre cinq ans pour lui demander des
comptes lors des élections suivantes ! Résultat, les élu-e-s peuvent faire n'importe quoi pendant ce
temps là.
Le second problème est que les partis politiques en Tunisie n'ont pas de projet politique clair et
structuré.
Il faut donc trouver le moyen de développer une mobilisation citoyenne pour s'opposer à la politique
mise en oeuvre. C'est la proposition que j'ai faite au sein de l'UGTT.
L'UGTT a bien entendu pour tâche première de défendre les revendications immédiates des salariés,
mais elle ne peut pas ne se limiter à cela.
Appartenant à la société civile, l'UGTT a la possibilité de se coordonner avec les autres composantes de
celle-ci. Elle peut simultanément s'adresser à des citoyens "epsilon" qui voient leur situation se
détériorer, et les faire participer à des mobilisations.
J'ai donc personnellement proposé au sein de la Commission administrative de l'UGTT de créer des
structures qui dépassent l'UGTT.
L'UGTT, bien sûr, est la plus grande organisation de Tunisie. Elle a de grandes traditions. Elle joue un
rôle central dans le pays également parce c'est une organisation de masse ayant environ 900 000
membres.
L'UGTT a des structures permettant de coordonner des mobilisations. Mais elle n'a pas la capacité, à
elle seule, de mener des actions permettant d'empêcher la privatisation du système de Santé. Et c'est la
raison pour laquelle je suis pour créer des comités citoyens de défense de telle ou telle structure de
soin, de tel ou tel hôpital, ainsi que du système de Santé publique en tant que tel.
Et c'est pareil pour l'Enseignement et les autres secteurs.
Ces comités seraient composés de syndicalistes, de membres d'associations et de partis politiques, ainsi
que de simples citoyens voulant se battre sur un sujet donné.
Dans ce type de cadre, ce n'est pas la seule UGTT qui va décider de faire ceci ou cela. Elle doit, à mon
sens, aider à constituer ces structures citoyennes visant à défendre les acquis ainsi qu'à demander des
comptes aux décideurs.
Chaque organisation ou individu fera ce qu'il voudra, et décidera d'appartenir ou pas à ces structures.
Je suis persuadé que les partis politiques y participeront, mais cela doit être au même titre que les autres
composantes. Il n'est pas question qu'ils cherchent à imposer leur point de vue particulier.
A mon avis, il ne faut pas attendre que tout le monde soit d'accord pour commencer ce genre d'action,
parce que cela va très vite.
L'idée est d'agir au quotidien avec les citoyen-ne-s qui veulent se battre. Partout, on trouve des gens qui
veulent lutter. Des formes de regroupements de ce type existent déjà partout, même si ils ne sont pas
formalisés en comités comme par exemple à Sidi Bouzid, Gafsa, Kasserine, etc. Mon but n'est pas
d'appuyer sur un bouton et faire bouger les gens : il s'agit de participer à un mouvement social réel qui
existe déjà de façon permanente, et contribuer à le développer.
Les comités de citoyens que je propose n'ont bien sûr rien à voir avec les Comités de défense de la
révolution ayant vu le jour en 2011, et qui ont été par la suite manipulés par Ennahdha afin de faire du
grabuge pour parvenir au pouvoir.
Les comités que je propose sont en effet tournés contre la politique du capital financier. Ennahdha et
d'autres partis de droite se situent dans le cadre de celle-ci, et n'ont donc aucun intérêt à en faire partie.
La sélection des participants à ces comités se fera d'elle-même, du fait du type d'objectif poursuivi.
Cette démarche est handicapée par l'absence de vision claire, intelligible et compréhensible par les gens
qui ont réellement intérêt au changement.
Mais on ne va pas attendre pour agir d'avoir discuté pendant des heures ou des années dans l'espoir de
disposer ensuite d'un éventuel projet très savant, très intelligent et très révolutionnaire, mais sans
impact sur le réel. Tout cela ne m'intéresse pas. Je veux simplement que l'on puisse expliquer ce à quoi
nous devons faire face, et définir collectivement comment nous pouvons agir.
Les gens en ont marre des discours savants, des discours politiques n'ayant pas le moindre impact.
Il faut certes leur parler de l'impérialisme, du capital financier, du FMI et de la Banque mondiale, etc.
Mais il est encore plus nécessaire de leur proposer de s'organiser avec eux pour améliorer l'état de
l'hôpital de tel ou tel endroit, pour empêcher la vente de biens appartenant au peuple tunisien.
Pour cela, face au développement du privé, il faut commencer par dire que la Santé publique coûte
moins cher, et qu'elle permet d'avoir des soins de proximité.
Et c'est la même chose dans l'Enseignement avec le développement des cours particuliers qui poussent
les élèves vers le privé. Des parents se disent en effet : "je vais mettre de l'argent une bonne fois pour
toutes dans le privé pour que mon enfant s'en sorte". Et pendant ce temps là, on est en train de brader
tout le secteur public.
Il faut résister tout de suite. Certes, en ce qui me concerne, j'ai besoin de rêver, mais j'ai aussi besoin
d'un impact sur le réel. En fait, j'ai besoin des deux.
Il y a quelque chose qui manque pour le moment. Et ce n'est pas un hasard si les gens qui tiennent un
discours comme le nôtre ne sont pas les plus proches des populations les plus pauvres. Des
conservateurs faisant de la charité sont beaucoup plus présents que nous dans les quartiers populaires et
les milieux ouvriers, et ils sont en train de s'y développer. Il serait donc temps de bouger autrement et
de développer un projet beaucoup plus clair.
Ce dont les gens ont besoin, c'est de l'action, d'être présents sur le terrain et de prendre leur destinée en
mains.
* Médecin-urgentiste à l'hôpital de Menzel Bourguiba (gouvernorat de Bizerte) depuis 1992, (après
l'avoir été à Nabeul entre 1989 et 1991), Sami Souihili est secrétaire général du syndicat UGTT des
médecins, pharmaciens et dentistes de la Santé publique. Il est membre à ce titre de la Commission
administrative de l'UGTT, l'instance nationale où sont prises les principales décisions entre deux
congrès.
Avec son syndicat, Sami a pris une part active aux débats sur la Santé organisés lors des Forum
sociaux mondiaux de Tunis en 2013 et 2015, aux côtés de plusieurs associations et syndicats dont Sud
Santé-Sociaux.