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10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 12:28
Les Tunisiens font éclater leur colère contre la vie chère

Des manifestations contre la vie chère ont dégénéré lundi 8 janvier en Tunisie, avec la mort d'un jeune homme à Tebourba, dans l'ouest. Ce mardi, on défilait à Tunis, la capitale, pour l'annulation des hausses de la TVA et des contributions sociales. Presque sept ans après le début de la révolution tunisienne, les difficultés socio-économiques sont toujours là. Le ras-le-bol s'installe. RFI est allé à la rencontre de ces mécontents, toujours plus nombreux.

Des manifestations contre la hausse du coût de la vie se sont tenues dans différentes villes du pays. Sept ans après l'éruption de Sidi Bouzid, une frange de la population tunisienne attend toujours l'amélioration de ses conditions de vie.

Dans ce café populaire de banlieue, à une quinzaine de kilomètres de Tunis, la tension est perceptible. Mehel n'hésite pas à pointer ouvertement ce qu'il considère comme responsable de la situation économique critique que traverse le pays : « le gouvernement, la hausse des prix, la mauvaise gestion et la non transparence. S'il y avait un minimum de transparence, on serait prêt à faire des sacrifices. On n'a pas confiance en ceux qui dirigent notre pays. »

Une monnaie dévaluée

Alors que le chômage dépasse désormais les 15 %, Youssef ne cache pas sa colère : « Pourquoi on en est arrivé à ce stade-là ? Parce que les politiciens, ils se sont remplis les poches. »

A quelques kilomètres de là, sur un marché aux frippes, Adel tient pourtant à prendre du recul et à relativiser cette grogne populaire : « Je ne pense pas que ça va se passer comme l'autre fois, la révolution. Mais il y a des tensions. Il va y avoir des gens qui vont partir en Europe en profitant de ces troubles, mais on ne va rien gagner de ces manifestations. On veut se développer, on ne veut pas de retour en arrière. On a fait une révolution pour se développer. » Mais, sept ans après la révolution de jasmin, Inès ne voit pas d'autre issue : « une deuxième révolution. »

La rue attend des annonces concrètes du gouvernement, car depuis 2011, le coût de la vie a augmenté de 35 %, et la monnaie nationale s'est effondrée. Quand un euro valait deux dinars en 2011, il en vaut trois aujourd'hui.

Pourquoi les gouvernements successifs depuis 2011 ont-ils échoué à changer le quotidien des Tunisiens ? Pour Kmar Bendana, professeur d'histoire contemporaine à l'université de la Manouba près de Tunis, « il y a tout une accumulation des anciens problèmes, mais aussi depuis 2011, une classe politique arrivée au pouvoir sans les capacités de changer les choses. »

« Ils sont superficiels, reprend l'enseignante, ils ne sont eux-mêmes pas très conscients de l'ampleur des choses, ils ne travaillent pas comme ils devraient travailler. Nous avons eu huit chefs de gouvernement, 280 ou 290 ministres... Il en est passé du monde depuis 2011 ! Mais ils sont tous là avec des idées de technocrates, alors qu'il faudrait faire de la politique locale, près des gens. Petit à petit, ils ont abandonné, et on en arrive maintenant au retour des anciens de Ben Ali. Sans compter que les gouvernements qui ont été élus, entre autres celui des islamistes, ont lamentablement échoué. On a une administration encore plus inactive qu'avant. Car eux-mêmes dans leurs têtes et dans leurs choix sont très anciens. »

Inflation programmée des denrées de première nécessité

Les manifestants s'insurgent contre les augmentations du 1er janvier, inscrites dans la récente loi de finances. Jallel Hammami, député du Front populaire, a battu le pavé : « Bien entendu, c'est une loi d'austérité. La vie sera très, très difficile et on s'attend à ce qu'il y ait des explosions sociales. Les légumes, les vêtements, les loyers, l'électricité, le transport, tous ces frais-là vont augmenter. »

Le gouvernement affirme que c'est l'unique solution pour redresser une économie en berne. Il insiste sur le fait que plusieurs produits de première nécessité n'ont pas subi de hausses de prix, comme le pain, le couscous, le sucre, les pâtes ou encore les cahiers d'écoliers. Ahmed, pourtant, est désespéré : « La Tunisie est finie. Pas d'argent, pas de travail. La police, si tu fais quelque chose, elle t'envoie en prison. »

La nuit dernière, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, suivies d'affrontements et de dizaines d'interpellations. Hier, un manifestant est mort dans la ville de Tebourba. Une douzaine de policiers ont été blessés. Des bâtiments publics ont été pris pour cible.

Chronologie et chiffres clés

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 TUNISIE

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10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 12:23
Tunisie : les manifestations contre la cherté de la vie tournent à l’affrontement violent
mardi 9 janvier 2018 
par  Frida Dahmani 
popularité : 100%
 

Les manifestations qui se multiplient contre l’augmentation des prix, suite à la loi de finances 2018, ont tourné à l’affrontement dans plusieurs villes du pays. Un homme a succombé à l’inhalation des gaz lacrymogènes à Tébourba. Un scénario qui rappelle les événements ayant conduit à la chute du régime de Ben Ali.

Des affrontements ont éclaté, lundi 8 janvier, dans plusieurs villes de Tunisie faisant un mort à Tébourba (à une quarantaine de kilomètres de Tunis), selon le ministère de l’Intérieur.

Depuis l’adoption de la loi de Finances 2018 axée essentiellement sur une augmentation des taxes, le feu couvait sous les cendres. À Sidi Bouzid, Meknassy, Kasserine, Thala, Gafsa, Tébourba et Tunis, des manifestants ont exprimés leur colère face à la flambée des prix et l’accélération des projets programmés par le gouvernement.

Confrontation avec les forces de l’ordre

Des tensions qui ont lieu alors que la Tunisie est en état d’urgence depuis les attentats de 2015. Un régime d’exception qui octroie des pouvoirs d’exception aux forces de l’ordre, et permet notamment l’interdiction de grèves et des réunions « de nature à provoquer le désordre ».

Un peu partout, les manifestations ont tourné à la confrontation avec les forces de l’ordre, qui ont usé de gaz lacrymogènes en abondance pour disperser les manifestants. À Tébourba, un jeune homme est mort. Il a succombé à l’inhalation de ces gaz, selon le ministère de l’Intérieur.

De quoi mettre le feu aux poudres : les protestations ont viré à l’émeute et au saccage notamment à Téboura et à Hay Ettadhamen, la plus importante cité populaire de Tunis. Des commerçants ont tenté de défendre leurs biens tandis que des agences bancaires et des grandes surfaces ont été pillées.

Des habitants de Gafsa ont quitté la ville pour se diriger vers l’Algérie. « Pauvreté, chômage, on quitte le pays ! » lançait l’un d’eux, arborant le drapeau algérien.

Le feu s’est petit à petit propagé porté par le collectif « Fech Nestanaou » (« Qu’attendons-nous ? ») qui appelle à des rassemblements régionaux le 12 janvier. Jusque-là inconnu, ce groupe d’activistes, dont plusieurs membres ont été arrêtés à Sousse, Bizerte et Tunis pour avoir tagué des murs et distribué des tracts protestant contre le coût de la vie, semble très bien coordonné et organisé ; sans que l’on connaisse ses sources de financement.

Souvenir de la révolution de 2011

Ces événements rappellent ceux qui ont conduit à la chute du régime de Ben Ali et à la révolution tunisienne du 14 janvier 2011. Sept ans plus tard, rien n’a changé : les revendications sur l’emploi et l’équité sociale sont les mêmes, avec une situation économique nettement plus dégradée. Et l’espoir en moins.

Signe que la crise est sérieuse, la puissante Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui soutenait jusque-là le gouvernement Youssef Chahed devient critique à son égard l’enjoignant de revenir sur la loi de finances et l’accusant d’avoir failli aux engagements pris.

Gouvernement et partis au pouvoir semblent avoir été pris de court et sont restés sans réaction. Un silence dont profitent les autres formations.

Saïd Aïdi, ancien ministre et fondateur du parti Bani Watani (« Les enfants de ma patrie »), dresse un réquisitoire sans concessions contre l’exécutif : « un gouvernement sans vision et à court d’idées, un gouvernement qui, jour après jour, se contente des effets d’annonce sans suite ».

Selon lui, l’équipe au pouvoir est incapable de négocier et de constituer une force de proposition et d’équilibre face à ses interlocuteurs nationaux et internationaux. Sa composition étant le fruit « de petits compromis et de grandes compromissions », elle est chaque jour un peu plus « déconnecté de la dure réalité du citoyen ».

Dans les milieux politiques, on en arrive même à dire que les jours du gouvernement Chahed sont comptés. « La majorité au pouvoir est incapable d’améliorer la situation, et ceux qui la remplaceront à l’avenir feront certainement mieux », glisse Mohamed Abbou, fondateur du Courant démocratique. En Tunisie, cette vague de mécontentement a en tout cas de sérieuses raisons d’inquiéter le gouvernement.

 
 
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8 janvier 2018 1 08 /01 /janvier /2018 16:04

Dix migrants ont péri et plus d'une soixantaine d'autres, parmi lesquels de jeunes enfants, ont disparu samedi et dimanche au large de la Libye, selon un nouveau bilan recueilli par plusieurs organismes auprès des survivants.
 

Un premier canot est parti de Garabulli, à 50 km à l'est de Tripoli, dans la nuit de vendredi à samedi, mais au bout de 8 ou 9 heures il a commencé à se dégonfler et à prendre l'eau. Dans la panique, beaucoup de personnes sont tombées à l'eau, tandis que d'autres ont attendu les secours accrochées à ce qu'il restait du canot, avec les cadavres de leurs proches flottant aux alentours.

Prévenus par un avion de surveillance de la mission navale européenne anti-passeurs Sophia, la marine et les gardes-côtes italiens ont pu sauver 86 personnes et récupérer les corps sans vie de six femmes et deux hommes.

Selon les survivants, qui ont rencontré des représentants du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de Médecins sans frontières (MSF) à leur arrivée lundi à Catane, en Sicile, le canot était parti avec 140 à 150 personnes à bord.

Il y a donc au moins 40 à 50 disparus, dont 15 femmes et six enfants âgés de 2 à 6 ans. 

"Nous avons sauvé 86 migrants. Nous avons fait beaucoup de réanimations. Nous avons réanimé deux enfants, une de 2 ans et une de 3 ans, et aussi une femme", a raconté Maria Rita Agliozzo, médecin de l'Ordre de Malte présente sur le navire des gardes-côtes italiens.

La plus jeune des enfants réanimées a perdu sa mère dans le drame mais sera confiée à sa tante.

Selon l'OIM et le HCR, les migrants qui se trouvaient à bord de ce canot venaient de Gambie, de Guinée, du Sierra Leone, du Mali, de Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Cameroun et du Nigeria. 

Dimanche, la marine libyenne est intervenue auprès de deux embarcations en détresse au large de la Libye, parties samedi soir elles aussi de Garabulli, récupérant 290 migrants et les corps sans vie de deux femmes. 

Les migrants ont été reconduits en Libye, où selon l'OIM, ils ont signalé 10 personnes disparues.

En 2017, au moins 3.116 migrants sont morts ou disparus en tentant de traverser la Méditerranée pour rejoindre l'Europe, dont 2.833 au large de la Libye, selon un décompte de l'OIM.

Mais les tentatives de traversées sont en forte baisse depuis l'été, après les efforts italiens pour empêcher les migrants de prendre la mer, à la suite d'accords avec autorités et milices libyennes.

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8 janvier 2018 1 08 /01 /janvier /2018 16:01

Le puissant syndicat allemand de la métallurgie IG Metall a donné lundi le coup d'envoi d'un bras de fer social qui s'annonce comme l'un des plus durs de ces dernières années en Allemagne. 
 

Plusieurs dizaines de débrayages étaient en cours lundi dans tout le pays, en particulier dans le secteur automobile, pour soutenir des revendications portant notamment sur un financement par les employeurs d'une réduction du temps de travail à 28 heures hebdomadaires. 

"Nous luttons pour une flexibilité du temps de travail, une première depuis la lutte pour les 35 heures", engagée en 1984 et "restée dans les mémoires comme l'un des gros succès d'IG Metall", rappelle Claudia König, responsable syndicale, qui a rejoint le cortège berlinois de centaines de métallos, gilets de travail rouges et sifflets à la main.

Conformément à une stratégie bien huilée, les arrêts de travail affectent des entreprises soigneusement choisies, dont Volkswagen, Porsche, Otis et Bombardier, dans l'Ouest en Rhénanie du Nord-Westphalie (avec 700.000 grévistes annoncés), mais aussi dans le Sud et l'Est.

IG Metall entend renforcer sa pression dès mardi, en appelant à débrayer dans 143 entreprises. Le mouvement doit durer au moins une semaine après de premières grèves d'avertissement très localisées la semaine dernière, notamment chez Porsche.

Depuis octobre, le syndicat exige pour les 3,9 millions d'employés du secteur une augmentation salariale de 6%. La fédération patronale Gesamtmetall propose 2%. Rien d'inhabituel. En général, les parties se retrouvent à mi-chemin.

- Semaine de 28 heures -

Mais cette fois, le conflit porte surtout sur un aménagement inédit du temps de travail demandé par IG Metall: le passage de la semaine de travail de 35 à 28 heures pour ceux qui le souhaitent, avec compensation partielle de la perte de salaire par l'employeur.

La formule serait valable deux ans au maximum et l'employeur devrait garantir un retour à un poste à plein temps. 

"Les travailleurs ne sont pas que des travailleurs, ils ont des vies personnelles, des enfants, des parents âgés, tout ceci doit être pris en compte", résume à la tribune du rassemblement berlinois le patron local d'IG Metall, Olivier Höbel. 

Le patronat du secteur juge une telle exigence inadmissible et impraticable. Il estime que près des deux tiers des salariés seraient éligibles à cet aménagement du temps de travail et redoute un casse-tête administratif et des ateliers dépeuplés. 

Les employeurs soulignent également le risque de discrimination en cas de mise en place de ce régime pour les employés travaillant déjà à temps partiel pour un salaire réduit d'autant. 

- Economie florissante -

Cette question a déjà fait achopper des négociations de branche à l'automne. Si l'impasse se confirme, l'étape suivante pourrait être la grève dure, une rareté dans ce pays pétri de culture de la cogestion. 

Sans avancée du patronat, il sera "extrêmement difficile de mener cette négociation salariale à bien en se bornant à des grèves d'avertissement", a prévenu ce week-end un responsable d'IG Metall, Roman Zitzelsberger.

Avec près de 2,3 millions d'adhérents, IG Metall, qui défend les salariés toutes catégories confondues dans l'industrie (Siemens, ThyssenKrupp), la sidérurgie, l'automobile (VW, Daimler, Porsche), l'électronique ou encore le textile, est le plus gros syndicat d'Europe.

Les débrayages accompagnent traditionnellement les négociations salariales en Allemagne. En revanche, IG Metall n'a pas organisé de grève nationale et illimitée depuis 2003.

La fédération patronale menace, elle de porter l'affaire devant les tribunaux, signe d'un durcissement du conflit qui contraste avec les négociations sociales plutôt apaisées des dernières années.

Le prochain cycle de pourparlers démarrera ce jeudi, sur fond d'inquiétude patronale face à la menace d'un conflit à durée indéterminée dans des industries clés pour l'Allemagne, comme l'automobile ou les machines-outils.

Or IG Metall apparaît de son côté en position de force, porté par une conjoncture au beau fixe. Tous les fondamentaux de l'économie allemande, emploi, exportations, inflation, sont dans le vert. 

Après avoir exigé pendant des décennies la redistribution des fruits de la croissance, le syndicat apporte cette fois une revendication neuve dans le paysage syndical mondial, même s'il estime depuis vingt ans qu'il revient aussi à l'employeur de financer les contraintes personnelles du travailleur.

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4 janvier 2018 4 04 /01 /janvier /2018 11:48
Boubakeur pas reçu à l'Élysée? La mosquée de Paris se retire du CFCM

Dalil Boubakeur, à Paris le 21 mars 2016

AFP, publié le mercredi 03 janvier 2018 à 20h15

La grande mosquée de Paris (GMP), mécontente de constater que son recteur, Dalil Boubakeur, n'a pas été invité aux voeux qu'Emmanuel Macron doit présenter jeudi aux autorités religieuses, a annoncé mercredi son retrait du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Le président de la République doit accueillir jeudi matin, pour une cérémonie traditionnelle d'échange de voeux, les responsables des cultes, déjà reçus longuement le 21 décembre à l'Élysée.

Chaque culte étant représenté par deux personnes, le CFCM, l'interlocuteur musulman officiel de l'Etat, le sera par son président en exercice depuis juillet Ahmet Ogras (proche de la Turquie) et le prédécesseur de celui-ci, Anouar Kbibech (de sensibilité marocaine).

Généralement convié sous les ors de l'Élysée, le recteur de la GMP (liée à l'Algérie) depuis plus d'un quart de siècle, Dalil Boubakeur, 77 ans, ne le sera pas cette fois.

"Il est surprenant que l'institution religieuse musulmane la plus emblématique de France, fruit d'une loi d'État pour manifester la reconnaissance de la Nation aux milliers de soldats musulmans morts pour la France durant la Première Guerre mondiale, soit ainsi marginalisée voire ostracisée", assène le responsable de la GMP.

"Prenant acte de cette injuste et inexplicable mise à l'écart, la grande mosquée de Paris décide de se retirer de toutes les instances du CFCM et de ne plus participer à toute initiative émanant des pouvoirs publics sur l'organisation du culte musulman", poursuit-il dans un communiqué.

Le recteur Boubakeur, qui s'estime marginalisé depuis qu'il a laissé les commandes du CFCM en 2015, est coutumier de ces sorties fracassantes, généralement suivies de retours plus discrets.

Fin janvier 2017, il avait exprimé son refus de participer au nouveau chantier de "l'islam de France", articulé sur une fondation culturelle, aujourd'hui active sous la présidence de Jean-Pierre Chevènement, et une association cultuelle de financement, toujours au point mort.

En mars, il avait mené une fronde contre le lancement d'une "charte de l'imam" censée contribuer à la lutte contre la radicalisation, mais à ses yeux inaboutie.

 
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31 décembre 2017 7 31 /12 /décembre /2017 16:15
CSG : quel impact réel sur votre retraite en 2018 ?
©Boursier.com
 

Vous êtes retraité et vous vous demandez ce que va vous coûter la hausse de CSG en 2018 ? Pour vous aider à y voir clair, L'Argent & Vous a établi quelques simulations.

Etes-vous concerné ?

Afin de ménager les petites retraites, le dispositif adopté ne soumettra au surplus de CSG que les retraités qui paient la CSG à taux plein (6,6%). Les retraités qui paient la CSG au taux réduit (3,8%) ou qui sont exonérés ne seront pas concernés par la hausse de CSG.

Concrètement, il faudra regarder le revenu fiscal de référence (RFR) de 2016, c'est-à-dire le revenu pris en compte dans le dernier avis d'imposition reçu.

Un retraité célibataire ayant eu moins de 14.375 euros de RFR en 2016 ne paiera pas de surplus de CSG en 2018. Pour un couple de retraités, la limite à ne pas dépasser est de 22.051 euros.

Une ponction supplémentaire à prévoir

Si votre RFR 2016 a dépassé ces niveaux, vous devrez payer un complément de CSG en 2018. Le taux passera de 6,6% à 8,3% (+1,7 point).

Sachant que le taux réduit s'applique aux pensions imposables inférieure à 1.197 euros par mois (soit environ 1.260 euros bruts), nous avons établi des simulations pour les retraites supérieures à 1.300 euros bruts.

La perte de pouvoir d'achat correspondra alors à 1,7% de la pension brute. Comme le montre notre tableau, cette ponction supplémentaire sera par exemple de 22,10 euros pour une retraite brute de 1.300 euros et de 42,50 euros pour une pension de 2.500 euros bruts.

L'impact de la réforme à venir en fonction des retraites brutesL'Argent & Vous1.300 €1.500 €1.750 €2.000 €2.250 €2.500 €Surplus de CSG (1,7 point)22,10 €25,50 €29,75 €34 €38,25 €42,50 €
Un petit effet fiscal

Pour compléter l'analyse, rappelons également que ce surplus de CSG sera déductible fiscalement. Ainsi, les retraités concernés paieront plus de CSG mais un peu moins d'impôt.

Nous avons ici simulé l'impact pour une personne seule dont la retraite constitue l'unique revenu.

Pour les petites pensions (jusqu'à 1.550 euros bruts par mois environ), la déductibilité n'aura aucun effet, les retraités de cette catégorie n'étant pas imposés.

Au-delà, la déductibilité permettra aux retraités d'absorber une partie du surcoût engendré par la CSG. Pour une retraite brute de 2.000 euros, la déductibilité aboutira à une économie d'impôt de 121 euros, soit l'équivalent de 10,08 euros par mois. Ainsi, le coût réel de la réforme ne sera pas de 34 euros mais de 23,92 euros en tenant compte de l'impact fiscal.

Grâce à l'effet de la déductibilité, il est d'ailleurs à noter que la réforme coûtera in fine moins cher aux retraités gagnant 2.000 euros par mois qu'à ceux dont la pension se limite à 1.500 euros.

L'impact de la réforme à venir avec la déductibilité fiscaleL'Argent & Vous1.300 €1.500 €1.750 €2.000 €2.250 €2.500 €Surplus de CSG (1,7 point)22,10 €25,50 €29,75 €34 €38,25 €42,50 €Economie fiscale avec la déductibilité (par mois)0 €0 €-5,25 €-10,08 €-4,83 €-5,42 €Coût net22,10 €25,50 €24,50 €23,92 €33,42 €37,08 €
Précisions

L'impact fiscal sera moins marqué pour des retraites plus importantes. Ceci tient au fait que toute réduction du revenu imposable dans le bas de la grille donne droit à des allègements supplémentaires (décote, réduction forfaitaire). Or, ces dispositifs n'ont plus d'effet à partir d'un certain niveau de revenus. Par ailleurs, les simulations données ci-dessus ne sont qu'indicatives. L'impact fiscal et le coût net de la réforme pourront bien évidemment varier en fonction de la situation du retraité (composition du foyer, revenus annexes...).

 
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25 décembre 2017 1 25 /12 /décembre /2017 22:44
Noël: le pape appelle à "la paix pour Jérusalem"
Noël: le pape appelle à "la paix pour Jérusalem"
 

Le pape François a placé lundi au coeur de son message de Noël les enfants qui souffrent au Moyen-Orient et dans le monde, et appelé à "la paix pour Jérusalem et pour toute la Terre Sainte".
 

Devant 50.000 personnes venues place Saint-Pierre écouter son message et recevoir la traditionnelle bénédiction "Urbi et orbi" ("à la ville et au monde"), le pape argentin a espéré qu'"une reprise du dialogue l'emporte" pour "parvenir à une solution négociée qui permette la coexistence pacifique de deux Etats".

Après la décision du président américain Donald Trump de reconnaître la Ville sainte comme capitale d'Israël, le pape avait déjà récemment appelé au "respect du statu quo" à Jérusalem, en conformité avec les résolutions des Nations unies.

L'annonce américaine du 6 décembre a provoqué des manifestations quasi quotidiennes dans les Territoires et terni la fête de Noël pour les chrétiens palestiniens.

- 'Dieu est femme' -

Quelques centaines de Palestiniens et de touristes étrangers ont bravé un vent froid près de l'église de la Nativité érigée sur le site où, selon la tradition, Marie donna naissance à Jésus, pour regarder un défilé de scouts. "C'est triste", "les gens sortent peu", a dit à l'AFP Nahil Banoura, un Palestinien de confession chrétienne.

"Nous voyons Jésus dans les enfants du Moyen-Orient, qui continuent à souffrir à cause de l'aggravation des tensions entre Israéliens et Palestiniens", a plaidé lundi depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre le leader des 1,3 milliard de catholiques.

Dans son tour d'horizon du monde, le pape a évoqué aussi les petits syriens "encore marqués par la guerre", espérant que la Syrie s'engagera à "reconstituer le tissu social indépendamment de l'appartenance ethnique et religieuse".

Il a parlé des enfants d'Irak, pays "encore blessé et divisé par les hostilités" des quinze dernières années, mais aussi du Yémen "où se déroule un conflit en grande partie oublié" alors que la population y subit la faim.

En référence à la course à l'armement du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, il a dit prier "pour que dans la péninsule coréenne les oppositions puissent être dépassées et que la confiance réciproque puisse se développer dans l'intérêt du monde entier". 

Son appel au dialogue intervient alors que la Corée du Nord a qualifié dimanche d'"acte de guerre" les nouvelles sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU, réaffirmant qu'elles ne la dissuaderaient pas de mener à bien ses programmes nucléaire et balistique.

François est aussi revenu sur les réfugiés, un thème qu'il avait déjà décliné lors de son homélie de la veillée de Noël. Lundi, il s'est alarmé des nombreux mineurs voyageant "seuls dans des conditions inhumaines, proies faciles des trafiquants d'êtres humains". 

Deux heures avant la bénédiction du pape, une Femen a fait irruption seins nus dans la crèche géante du Vatican place Saint-Pierre, et s'est emparée de la statuette de l'enfant Jésus en criant en anglais "Dieu est femme!", avant d'être arrêtée par la police.

Autre temps fort des célébrations de Noël, la messe de minuit dans l'antique Bethléem, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, n'avait pas échappé aux tensions du moment.

Pierbattista Pizzaballa, haut dignitaire catholique romain du Proche-Orient qui a célébré la messe, a exhorté au courage les chrétiens, "préoccupés et peut-être épouvantés de la diminution de (leur) nombre" dans une région en plein tumulte.

Et il s'est écarté de son discours prévu pour critiquer la décision de Donald Trump, imitée dimanche par le Guatemala.

- Noël de retour à Mossoul -

En Syrie et en Irak, deux pays d'où le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a été chassé en 2017 de la quasi-totalité des territoires qu'il avait conquis, des minorités chrétiennes ont pu renouer avec les célébrations de Noël.

C'est le cas à Mossoul, la deuxième ville d'Irak, reprise à l'EI en juillet. Même si seule une petite partie des chrétiens de cette cité est revenue, des chants de Noël ont de nouveau résonné dans l'église Saint-Paul, où des tentures rouges et blanches cachaient en partie les stigmates de la guerre.

La situation des chrétiens d'Orient demeure toutefois précaire, comme en Egypte, où les coptes, qui fêteront Noël le 6 janvier, sont régulièrement victimes d'agressions.Vendredi, une église du Caire a été attaquée par des centaines d'individus qui s'en sont pris aux fidèles avant l'intervention des forces de sécurité.

Dans son traditionnel message de Noël, la reine Elizabeth II a pour sa part rendu hommage aux victimes des attentats survenus au Royaume-uni en 2017. Sur une note plus personnelle, la monarque de 91 ans a évoqué son couple qui a fêté ses 70 ans de mariage en novembre, et rendu hommage à son époux le prince Philip, âgé de 96 ans, qui a pris sa retraite cet été.

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25 décembre 2017 1 25 /12 /décembre /2017 13:28
La Tunisie suspend les vols d'Emirates après une mesure ciblant les Tunisiennes
La Tunisie suspend les vols d\'Emirates après une mesure ciblant les Tunisiennes
 

La Tunisie a annoncé dimanche soir avoir décidé de suspendre les vols de la compagnie aérienne Emirates à la suite d'une mesure ciblant les Tunisiennes, qui fait scandale dans ce pays depuis quelques jours.
 

Le ministère tunisien du Transport a expliqué dans un communiqué avoir "décidé de suspendre les vols de la compagnie émiratie vers Tunis jusqu'à ce qu'elle soit capable de trouver la solution adéquate pour opérer ses vols conformément au droit et aux accords internationaux".

"Emirates va cesser ses liaisons entre Tunis et Dubaï, comme ordonné par les autorités tunisiennes, à partir du 25 décembre 2017", a déclaré à l'AFP un porte-parole de cette compagnie.

Depuis vendredi, les Tunisiennes, quel que soit leur âge, ont été provisoirement empêchées d'embarquer sur des vols pour les Emirats arabes unis sans qu'aucune explication ne leur soit fournie.

La compagnie Emirates assure un aller-retour par jour entre Dubaï et Tunis.

Selon des témoignages de passagères diffusés par les médias tunisiens, les employés de la compagnie leur ont seulement dit que les porteuses d'un passeport tunisien n'étaient pas autorisées à se rendre aux Emirats, même pour une correspondance.

Les hommes, quant à eux, avaient été invités à embarquer.

Cette mesure a été appliquée pour la première fois vendredi. Quelques heures plus tard, l'ambassadeur des Emirats en Tunisie avait évoqué une décision "temporaire", assurant qu'elle avait été "levée", et les Tunisiennes avaient finalement pu embarquer. Mais d'autres cas, comme celui d'une jeune femme à Beyrouth samedi, ont été enregistrés.

L'affaire fait depuis scandale en Tunisie, où médias et réseaux sociaux se sont enflammés.

Dimanche, les Emirats ont évoqué des questions de "sécurité" pour expliquer ces "mesures".

"Nous avions été en contact avec (nos) frères en Tunisie sur une information concernant la sécurité qui a nécessité des mesures spécifiques et temporaires", a dit sur Twitter le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash.

Plus tôt, quatre ONG tunisiennes, dont la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (LTDH) et l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), avaient dénoncé une "décision discriminatoire" qui "viole la dignité et les droits des femmes".

Il s'agit aussi d'une violation de "la souveraineté de l'Etat tunisien", ont-elles poursuivi, en appelant les autorités tunisiennes à se montrer "fermes".

Les relations entre les Emirats et la Tunisie se sont détériorées après la révolution de 2011 et, notamment, le passage au pouvoir du parti islamiste Ennahdha (fin 2011-début 2014), qui entretient des relations étroites avec le Qatar. Une crise diplomatique oppose depuis six mois Doha aux Emirats et à l'Arabie saoudite.

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20 décembre 2017 3 20 /12 /décembre /2017 19:51

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UJFP

Mutilé puis assassiné par « l’armée la plus morale du monde ». Le Gazaoui Ibrahim Abu Thuraya a subi l’horreur lorsqu’il fut touché par une frappe de l’aviation israélienne qui le priva de ses deux jambes lors de l’agression meurtrière contre Gaza de 2008-2009, puis la mort, visé à la tête par un sniper pour avoir brandi un drapeau palestinien lors d’une protestation contre la décision de Trump le long de la barrière frontalière le 15 décembre dernier. Il avait 29 ans. On peut légitimement se demander quelle menace pouvait bien représenter un jeune homme dans un fauteuil roulant qui n’avait à la main qu’un drapeau.
A travers lui, c’est certainement la ténacité des Palestinien-ne-s qui ne désespèrent pas de mener la lutte pour la justice, leur dignité et leurs droits politiques qu’a voulu abattre l’armée israélienne. Car ce n’était pas une balle perdue. Comme l’a rappelé le journaliste israélien Gideon Levy [1], ce tir ne pouvait résulter que de deux options, dont l’on ignore laquelle est la moins sordide : un tir aléatoire sur la foule de manifestant-e-s ou un choix bien conscient de tirer sur le visage d’un jeune homme en fauteuil roulant…

Pourtant, et comme à l’accoutumée, l’armée israélienne nie avoir commis « une erreur morale ». Assassiner un civil dans la bande de Gaza assiégée ne semble même pas relever de la « faute professionnelle » [2] selon ses standards. Depuis l’évacuation de 2005 et le renforcement du blocus qui s’en est suivi, elle se donne le droit de tirer où elle veut et quand elle veut. Tout le monde à Gaza, où qu’il soit, est une cible en puissance.

Pourquoi l’État d’Israël changerait-il ses sinistres habitudes, galvanisé qu’il est par le soutien états-unien de la conquête et de l’occupation de Jérusalem-Est, ainsi que par l’absence de sanction européenne ? L’impunité tue quotidiennement des Palestinien-ne-s, il faut le rappeler sans cesse. L’UJFP souhaite interpeller sur ce meurtre particulièrement ignoble qui en dit long sur la réalité de la colonisation et de l’occupation de la Palestine. Nous sommes tou-te-s Ibrahim Abu Thuraya.

Le Bureau national de l’UJFP, le 19 décembre 2017.


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10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 23:20

 

A l’occasion de la semaine parisienne de lutte contre les discriminations :

 

Du 8 au 16 décembre 2017, l’Association des Tunisiens en France et l’Espace Fârâbî, vous invitent à une rencontre-débat avec Mesdames Rania MAJDOUB  et Maha ABDELHAMID, militantes antiracistes

Thème : «Y-a-t-il un Racisme d’Etat ?»

 

Le 14 décembre 2017 à partir de 19H00 à l’Espace Fârâbî,

 

3-5, rue Louis Blanc, 75010 Paris

M° Colonel Fabien, Ligne 2 & M° Louis Blanc, Ligne 7

 

 

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